lundi 29 février 2016

Des chansons, des concerts, des amis


Quelques réflexions et anecdotes sur une longue carrière musicale, 
dense, riche de rencontres, 
de galères, d'amitiés indéfectibles, de moments magiques, 
gais, tristes, émouvants.
Je ne me suis pas ennuyé une seconde. Et ça ne fait que commencer !
Les musiciens avec qui j'ai joué ont constitué une vraie famille, 
et même si on ne se voit plus souvent, 
demain on pourrait brancher les guitares 
et jouer ensemble comme si on ne s'était jamais quittés.
Vive la musique !


I wish i was in New Orleans

J'adore cette chanson de Tom Waits que je chante souvent et j'ai eu envie de faire un arrangement plus folk que la version originale. Je vous laisse la découvrir. J'ai rajouté des images de lieux emblématiques pour faire une petite vidéo. Je vous rappelle qu'avant d'être américain, cet état était une province française. Notre culture y a imprégné l'architecture, la langue, la nourriture et la façon de vivre de ses habitants. J'imagine qu'on doit s'y sentir un peu chez nous. Et en plus les gens y ont gardé l'amour de la musique et le sens de la fête.
NB : les photos ont été prises sur de l'Office du tourisme de Louisiane.

dimanche 28 février 2016

Medley Blues Band - mon groupe actuel


Blog de georgio-and-co :Georgio-and-co - Chansons personnelles et réflexions sur une carrière musicale bien remplie, Medley Blues Band - mon groupe actuel
 Voilà un petit montage humoristique. Le matin au lever, on a l'impression d'avoir 100 ans et le soir sur scène on saute comme des cabris. La principale justification de faire encore de la musique après tout ce temps c'est que "quand on joue on n'a mal nulle part". Bien que beaucoup plus jeunes de Johnny Halliday, Mick Jagger et Paul McCartney, sans oublier Eddy Michell, il faut bien reconnaître que dès fois le matin "ça tire un peu".
Une petite chanson presque de circonstance : when i am dead. La musique est de ma composition et les paroles sont d'une poétesse anglaise du 19ème siècle : Christina Rossetti. Comme c'est du vieux langage anglais poétique, j'ai changé quelques tournures de phrases.
A réécouter la musique, je ne suis pas sûr de n'avoir pas été influencé inconsciemment par la chanson des Beatles "Blackbird". (même tonalité, accords ouverts). Elle est enregistrée en prise directe guitare-voix. Le son de la guitare ne me plaît pas trop car il passe par le micro Fishman de ma guitare Martin J15 enregistré direct dans l'ordinateur. J'aurais préféré un son acoustique capté par un micro-chant, mais il y avait trop de bruits parasites (chauffage, ordinateur, passage de voitures) pour que le rendu soit correct.
When I am dead
Georgio and co & Christina Rossetti

When I am dead, my dearest,
Sing no sad songs for me:
Plant thou no roses at my head,
Nor shady cypress tree:
Be the green grass above me
With showers and dewdrops wet;
And if thou wilt, remember,
And if thou wilt, forget.

I shall not see the shadows,
I shall not feel the rain
I shall not hear the nightingale
Sing on, as if in pain
And dreaming through the twilight
That doth not rise nor set,
Haply I may remember,
And haply may forget.

Christina Rossetti

mardi 23 février 2016

Je reviendrai à Saint-Martin


Une chanson que j'ai composée avec des souvenirs de jeunesse de mon village d'Ardèche. Elle vous paraîtra un peu obscure avec des citations de lieux-dits et des tournures de phrases patoisantes. La langue d'oc est y encore présente à travers les expressions locales et les prononciations de mots.

Je vous laisse découvrir les sublimes paysages des Boutières dans la vidéo...



mercredi 17 février 2016

Medley Blues Band - amis depuis... des temps immémoriaux


Avec Gilbert, je joue depuis 1964. Avec André et René depuis les années 70.
A never ending story... toujours vaillants, toujours partants, toujours aussi c... c'est quand même bizarre que notre jeunesse se soit étirée aussi longuement. Sauf que maintenant nous ne voulons plus jouer dans des maisons de retraite de peur qu'ils ne nous laissent pas repartir.
On a usés des générations de fans qui n'ont pas tenu la distance, accaparés par le soucis de la vie. Et nous "for ever young", sauvés par l'amour de la musique, de la fête et de la bière.
Pour nous le blues, c'est comme de la musique classique, on peut revisiter mille fois les 3 accords et les douze mesures. Jouer  du jazz nous fait un bien fou quand on est fatigués, du rock et c'est le phénix qui renaît de nos cendres. Quand on est en manque de belles mélodies pop, on en compose. Y'a pas de raison qu'on arrête. En plus il y a encore des personnes qui nous embauchent, qui nous donnent des sous et des sourires, et  qui nous disent merci à la fin du concert. Que demander de plus...
Rendez-vous dans mille ans.


lundi 15 février 2016

11 novembre 2014 - Une chanson de circonstance


In flanders fields the poppies blow
 J'ai profité de cette journée de commémoration pour finaliser la composition d'une mélodie qui habille une poésie composée il y a cent ans sur un champ de bataille de la première guerre mondiale par un médecin militaire qui s'appelait Mac Crae. A l'occasion de l'enterrement d'un de ses amis il a écrit ce poème poignant dont la genèse est l'observation, par l'auteur, que les coquelicots étaient les premières fleurs qui repoussaient sur les terres dévastées par les obus.
Les photos qui accompagnent ce clip sont presque toutes issues d'un de nos albums de famille. On peut y voir mes deux grands parents qui avaient un vingtaine d'années. A noter que même les hommes plus âgés étaient mobilisés, un arrière grand-père dans une unité de terrassiers et un arrière grand oncle en infirmier alors qu'ils semblent avoir dépassé la quarantaine.


(lam) (lam7) (sim7/5) (mi)
In Flanders fields the poppies blow
Between the crosses row on row,
(do#m7/5)That mark our place(Fa#7);
(sim7/5)and in the sky (mi)
(mibm7/5)The larks, still bravely singing, fly (mi)
(sim7/5) Scarce heard amid (mi) the guns below. (lam)

We are the dead. Short days ago
We lived, felt dawn, saw sunset glow,
Loved and were loved and now we lie
In Flanders fields.
In Flanders fields.

Take up our quarrel with the foe:
To you from failing hands we throw
The torch; be yours to hold it high.
If ye break faith with us who die
We shall not sleep, though poppies grow
In Flanders fields.


Au champ d'honneur les coquelicots
Entre les croix rangée par rangée
marquent notre place
et dans le ciel
Les alouettes, chantant toujours courageusement, volent
Couvrant à peine le bruit des canons

Nous sommes morts. Il ya quelques jours
Nous avons vécu, senti l'aube, vu lumière du soleil couchant,
Aimé et avons été aimés et maintenant nous gisons
Au champ d'honneur.
Au champ d'honneur.

Prenez notre guerre avec l'ennemi
A votre compte, de nos bras meurtris nous tendons
La torche; à vous de la porter bien haut.
Si vous perdez la foi ceux qui sont morts
Ne dormiront pas, au milieu des rouges coquelicots
Au champ d'honneur.

Le plaisir (égoïste ?) de donner


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Ce printemps 2014, j'ai eu l'oportunité de donner un petit concert solo au profit d'un enfant que je connais et dont l'état nécessite des soins qui ne sont pas pris en charge par la sécurité sociale en France. Il doit se rendre en Allemagne deux fois par an pour son traitement de bio-feed back. Il y a deux ans, avec quelques amis nous avions déjà organisé une soirée caritative pour l'association qui en gère les fonds, soirée qui avait engrangée d'intéressants bénéfices. Pour répondre au désistement d'un artiste, une amie qui possède un restaurant m'avait demandé de le remplacer en étant rémunéré "au chapeau". Comme "faire la manche" est quelque chose que j'ai abandonné depuis 40 ans, je ne me voyais pas y replonger. Par ailleurs ça me contrariait de ne pas rendre service à cette amie. J'ai donc décidé de jouer gracieusement et de mettre la somme engrangée par les dépôts "au chapeau" au service de cette bonne action. Bien m'en a pris puisque j'ai sûrement récolté quatre fois plus d'argent que je n'en aurais eu sur juste ma bonne mine et mon petit talent.
Après, on peut toujours se poser la question de savoir si ce geste est pour me donner bonne conscience à peu de frais. (le plaisir égoïste de donner). Quoi qu'il en soit ce qui a été récolté est là sur le compte de l'association et pour les états d'âme on verra après...
Une petite chanson à moi sur cette page :
En fait cette chanson doit avoir des paroles, je les ai écrites, mais comme je n'ai pas le goût de me mettre devant un micro pour les chanter, elle n'est pas finalisée comme ça.
Dans mon projet elle doit être jouée par un orchestre comme un raeggae avec des choeurs à plusieurs voix. Le petit gimmick qui revient tout le temps au piano chante les paroles "i remember, i rememenber, i remember" par des choristes.
Du reste, sans les paroles la mélodie n'est pas assez riche et variée pour porter toute la chanson.
Je l'ai finalisée avec Band in a box pour bosser l'utilisation du logiciel et ne pas la laisser perdre.
Le son de cuivre qui joue la mélodie est un son échantillonné que j'avais fabriqué en empilant plusieurs sons de cuivre mêlant des sons authentiques et des sons synthétiques. L'orgue est un vrai orgue hammond échantillonné.
C'est une chanson moyenne, mais suivant ma théorie, un air qui est trouvé doit vivre. Même s'il est souffreteux comme ici, il a droit de grandir dans les meilleures conditions. maintenant on est au moins trois à le connaître.

En manque de guitares


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 J'ai appris à jouer sans avoir de guitare à moi. Comme il n'était pas question dans ma famille que je perde du temps à faire de la musique, posséder un instrument était hors de propos. Cependant, comme j'étais pensionnaire dans un collège et que je rentrais assez rarement chez moi, je profitais des samedis et des dimanches pour me faire prêter une guitare par ceux qui avaient la chance d'en posséder et ils me laissaient les clés des casiers dans lesquels ils les rangeaient.  Je mettais les heures d'études à profit pour inlassablement jouer les accords qu'on découvraient. (quand l'un de nous trouvait un accord il en faisait profiter les autres). Personne n'avait de méthode de guitare ni de recueil d'accords. Fot heureusement à cette époque, quand on connaissait la grille Mi-La-Si et l'anatole de Do on pouvait jouer toutes les chansons des "Chaussettes noires" et des "Chats sauvages".
Donc, par la suite, comme une dérisoire revanche, j'ai été pris d'une boulimie de possession de guitares, j'en ai achetées, et à présent j'en possède 10. (sur la photo il en manque deux, une que j'ai prétée, une autre qui est en réparation. J'ai même prêté des guitares qu'on ne m'a jamais rendues car je ne me rappelle pas à qui je les ai prêtées. Forcément je ne peux pas jouer sur toutes et il y en a qui se plaignent que je ne m'en occupe pas plus. Déjà, compte tenu de leur qualités musicales et de mon niveau, qu'elles mériteraient d'être jouées par des grands guitaristes comme Bireli Lagrene ou Sylvain Luc, elles font un peu la gueule. Mais j'en prends grand soin, je les accorde, change les cordes, enlève la poussière, les complimente.
Sur cette page je mets une petite chanson instrumentale que j'ai composée. L'accompagement est fait avec le logiciel "Band in a box", la flûte solo et le contrechant sont joués avec un logiciel gratuit qui s'appelle"Aria Maestosa". Le score est écrit note par note. Comme ce logiciel fait jouer des instruments Quick Time, la flûte de Pan et l'accordéon manquent de réalisme et d'humanité. J'ai perdu les plugs VST pour les sons que je voulais utiliser. le mixage est réalisé avec Cubase. On voit quand même ce que j'ai voulu faire pour le style de la chanson. Ce n'est pas trop rock, mais la mélodie m'est arrivée toute seule et elle voulait reseembler à une musique de film, je n'ai pas eu le coeur de la dissuader. Ce n'est pas parce que ces enfants musicaux (les thèmes) sont différents qu'on ne doit pas les aimer comme les autres... J'avais prévu d'écrire des paroles, mais finalement 

Un autre moment de partage musical


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Eté 2014 - Un moment de partage improvisé avec Marc Garraud à la guitare et Brendan Garry à l'harmonica pour la reprise d'une chanson de Bob Dylan (l'incontournable "don't think twice it's all right")


Une rencontre à Dublin, dans le quartier de Temple Bar. 3 musiciens irlandais qui jouent. On échange un peu de musique traditionnelle irlandaise contre des chansons de variétté française. Une sympathie se dégage de cette rencontre. Une empathie se dessine pendant ces échanges. On échange aussi des adresses et les 3 musiciens deviennent des amis : David Yeates, Thomas Walsch, Conall Larkin. Par la suite on échangera des chansons, des scènes et des sets, puis des pintes de Guiness contre des bouteilles de Côtes du Rhône. (mais ceci est une autre histoire...




Le plaisir du partage


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J'adore jouer de façon informelle avec des musiciens que je ne connais pas. Le plaisir de partager, de se confronter à des styles de musique et des sons différents, de se mettre (un tout petit peu) en danger et de résoudre l'équation public/répertoire/possibilités, m'inspirent. En plus laisser au public et aux musiciens avec qui vous jouez, la possibilité de vous pousser hors de scène dès qu'il en ont envie (sans que ce soit humiliant de leur part) met tous les sens en éveil. Quand vous avez un engagement, l'audience est obligée de vous subir jusqu'à la fin du concert, là vous savez très bien à quel moment elle décroche et à quel moment il vous faut regagner votre place.
Et c'est souvent l'occasion de belle rencontres - ici à Dublin avec un groupe irlandais au Farrington hotel. (violon et banjo ça colore vos chansons d'un son que vous ne connaissez pas)

Les petits mouchoirs de dentelle


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 Il y a 13 ans, j'ai écrit, arrangé et enregistré un disque "un air de famille" dans lequel j'ai mis à contribution mon épouse, mes deux filles et mon gendre. J'ai composé 10 chansons et chacun, dont moi même en a chanté deux. Je vous joins une chanson qui s'appelle justement "les petits mouchoirs de dentelle" chantée ici par ma fille Florenee.
Je peux dater cette chanson d'il y a 13 ans avec exactitude car mon petit fils Damien (à gauche sur la photo) avait juste un an. Depuis Jérémy s'est joint à la famille (il faudra que je lui écrive deux chanons, mais son truc c'est plutôt Maître Gims et je ne sais pas 'il voudrait les chanter). Dans cette chanson une maman s'adresse à son enfant, mais je pense que vous auriez compris le sens à l'écoute...
Le MP3 a perdu en qualité au fil du temps ! mais la chanson est pleine de sens.

Un duo avec Christien Van Helden


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Boeuf à la forge - Christien-Georges-Nout-Vincent-John
Voilà un enregistrement live d'un duo avec la très talentueuse chanteuse Hollandaise Christien Van Helden. Elle m'a fait le plaisir de me demander de chanter avec elle la chanson de Ray Charles "You do'nt know me". La photo est prise au piano bar La Forge et on la voit avec mon ami Vincent Ribes (à la basse) illustrer la phrase de la chanson "beside the lucky guy" en se moquant de moi...
Le pianiste Nout de Bruijn se joint à nous en cours de chanson et on l'entend rechercher la tonalité employée ce jour là pour cette chanson, en Mib - d'habitude Christien la chante en Fa et moi en Do. ça c'est de la négociation Européenne pour arriver au Mi bémol !.
"You do'nt know me"

Un petit boeuf avec Fred Blondin


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 Je suis un grand fan de Fed blondin. A une époque dans les cachetons j'ai eu l'occasion de reprendre quelques unes de ses chansons et j'aimais beaucoup les chanter. L'occasion s'est présentée cet été de partager la scène avec lui pour une reprise de sa superbe chanson "Paris au bord des larmes" qu'il n'interprète plus dans son spectacle. je lui ai demandé si je pouvais la chanter avec lui, il a dit OK. On a demandé à Gilbert Granier de jouer de la basse, à Charlie de la batterie, à Vincent Ribes de jouer le solo de guitare et nous voilà partis pour une reprise sans répétition et sans parachute de la dite chanson. D'accord, je lui ai massacré son oeuvre, mais j'étais si content de jouer avec lui que je ne crois pas qu'il m'en ait tenu rigueur. Promis je vais essayer de retouver les accords pour faire mieux une fois prochaine.
Pour me faire pardonner, je vous joins la version originale de la chanson. Merci Fred.

le complexe du "yaourt"



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 Pour tous les chanteurs français de ma génération, nous avons longtemps été complexés par rapport aux anglo-saxons à cause de nos difficultés avec la langue anglaise dans la musique qu'on avait envie de jouer. Pour relever les paroles on mettait le disque sur la platine, et avec nos notions scolaires d'anglais on essayait de recopier las paroles. C'était navrant !... Fort heureusement notre public n'était pas plus anglophone que nous ce qui nous évitait honte et déconvenue. De plus les magnétophones étaient rares et nos bredouillages en yaourt ont disparu de la mémoire collective.
(Le yaourt c'est quand les chanteurs chantent n'importe quoi sans comprendre ou inventent un langage qui n'existe pas). J'ai eu l'occasion de chanter en première partie de groupes anglais comme Brian Auger et souhaitant qu'ils soient restés dans les loges plutôt qu'écouter mon groupe interprétant des chansons aux paroles incertaines, arrangement amiable entre langue anglaise et yaourt.A ce sujet, mon ami Yvon Pélisson a enregistré un disque avec son groupe "Les Dakotas" ou le chanteur chante des paroles supposées en anglais, mais en fait dans un idiome qui n'existe pas, on a qu'à dire que c'est du "scat"...
Maintenant avec internet on trouve toutes les paroles des chansons, mais essayez de relever une chanson à l'ancienne méthode ! Si c'est un anglais de Londres qui chante en soignant la prononciation c'est jouable, mais si c'est un écossais ou un gars de Liverpool ou pire encore un américain je vous souhaite bien du plaisir. les anglo-saxons appellent ça "broken english" (anglais de cuisine).
J'ai eu cet été l'occasion de prendre une petite revanche sur le débutant que j'étais puisque des musiciens irlandais m'ont convié à chanter avec eux une de leurs chansons que j'avais apprise car elle est magnifique et qu'ils n'ont pas trop rigolé sur les paroles et l'accent français. Me voici donc, accompagné par mes amis Conall Larkin, Thomas Walsch et Brendan Garry.
Leur chanson "my old man" est tellement belle que j'en ai fait une version plus jazzy que l'originale, que je vous glisse dans cette page.

Un petit clin d'oeil vidéo



Une petite chanson pour mettre en valeur le saxophoniste René Ortega et une dédicace amusante à Marie. Le reste... bof !

Un petit concert sans lieu ni date (la tentation face book)



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Un bon concert ce samedi dans un endroit sympa. J'aimerais bien vous en dire plus sur le lieu et le répertoire. Cependant pour avoir joué dans deux orchestres qui ont été obligés d'arrêter leur activité pour cause de contrôle fiscal (mais je n'étais pas le chef d'orchestre), je vais me retenir. Quand je vois sur Face book tous les musiciens et les groupes super fiers de mettre des photos et des commentaires sur leurs prestations, je frémis pour eux. Que le fisc, les organismes sociaux, et pourquoi pas les RG, cherchent des informations sur leur passe-temps musical, même peu lucratif, et ils vont amèrement regretter ce petit moment de gloire. Sans parler de leurs employeurs occasionnels (bars ou restaurants) qui vont se débattre dans la paperasse administrative. Une petite anecdote : j'ai eu à subir un contrôle d'Urssaf dans un dancing, pendant une soirée où les contrôleurs appelaient les musiciens et chanteurs un par un pour les questionner, sans se soucier de l'ordre du répertoire. C'était assez surréaliste. Un petit mot sur la Sacem : dans les déclarations que j'établis, je crédite des chansons d'amis compositeurs inscrits à la Sacem, donc en principe ouverture de droits pour eux à partager les sommes versées. Que croyez vous qu'il advienne : ils touchent quelquefois un ou deux euros (et encore) par an. Mais où va donc cet argent versé par les organisateurs de spectacles ?

Deux ans sans dormir (presque)



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1971 - retour du service militaire - fini de rigoler avec des groupes de rock. L'opportunité d'être engagé dans un orchestre de danse qui a plein de boulot et qui permet de gagner un honnête SMIC avec la musique. Une possibilité de vivre de ce métier et de cette passion car dans ce groupe il y a de super musiciens et qu'on peut toujours s'arranger à jouer, pendant les soirées, des morceaux qui nous plaisent (Blood Sweet and tears - Chicago transit - Magma - Michel Colombier, East of Eden - Gentle Giant - Jeff Beck - Jethro tull) - Sans en oublier l'obligation de délivrer l'intégralité du Top 50 de la variété française. Marié, une fille, puis deux, jusqu'au jour où à l'occasion de la maladie d'une d'entre elles et des demandes de remboursement de soins, je m'aperçois que le système de vignettes grâce auxquelles les musiciens bénéficient d'une couverture sociale et de droits à la retraite est complètement bidon et n'ouvre droit qu'à... rien du tout, juste à la misère. Ce qui est le lot du musicien de base chose qu'il accepte tant qu'il est jeune et en bonne santé. Mais ça ne fait pas l'affaire d'une famille. Donc... je trouve un boulot pour bénéficier des droits de tout-un-chacun. Le problème c'est que c'est deux métiers à plein temps. Cacheton le samedi soir, le dimanche après-midi, quelquefois le dimanche soir et le lundi matin au boulot sans avoir fermé l'oeil. Je continuerai toute ma carrière à avoir deux activités, bien m'en a pris.
Répétitions le mardi soir (deux morceaux à apprendre par semaine) à 60 kms de chez moi. Il n'y avait pas encore beaucoup d'autoroutes à cette époque, en tout cas pas entre Lyon et Bourgoin-Jallieu. Avec une voiture pourrie le trajet est bien long. - Coucher à 3 heures - et à 7 heures il faut être à l'usine à Craponne (40 bornes de chez moi). Donc quand je pense à cette époque, le seul souvenir que j'en ai c'est de ne jamais pouvoir dormir. Dans cet orchestre certains mènent la même vie que moi, d'autres ne font que de la musique, ce qui crée des divergences de vues, mais rien d'insurmontable. J'ai gardé des contacts avec certains des musiciens qui sont sur la photo, comme mon acolyte saxophoniste Jean-Pierre Bourgeois, notre collaboration va durer très lontemps et notre amitié perdure - J'ai suivi de loin en loin la carrière du pianiste Jacques Pina qui m'avait fait rentrer dans cet orchestre. Je revois tous les 5 ans le chanteur Vahé Helvadjian qui a remarquablement rèussi dans les affaires et qui continue à aimer chanter. Un grand regret, la disparition du batteur René Thénard, un des meilleurs avec qui j'ai joué.
Sur la photo, le drame de cette époque : le piano électrique Fender, l'orgue Hammond, la cabine Leslie, (lourds comme un cheval mort) qui ont cassé le dos de nombreux musiciens.
A signaler : j'en suis assez fier, je me suis fait virer de cet orchestre (prétexte, j'avais été approché par d'autres musiciens qui voulaient monter un groupe). C'est comme pour les entraîneurs de foot, tant que tu n'as pas été viré d'un club tu n'es pas un vrai entraîneur. C'était le baptême du feu, les pros, c'est pas des bisounours

Quand la faucheuse s'invite au bal


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 Ce samedi j'ai fait de la musique avec le poignet esquinté par un choc. Pas de problème pour assurer le concert, avec l'adrénaline de la scène, tout passe. Cela a été l'occasion de renouer avec une vieille compagne de scène : la douleur. Mais cela a fait remonter plein de souvenirs musicaux. j'ai eu en effet, déjà l'occasion de me produire sur scène avec - la jambe cassée, assis sur une chaise avec la jambe bien tendue devant - avec les doigts de la main droite gelés au ski (j'avais confectionné un médiator en plastique de 8 cm pour que les doigts ne touchent pas la caisse de la basse, douleur fulgurante - avec le nez cassé qui pissait le sang (match de foot l'après midi du concert et choc de tête avec un adversaire) - en vomissant entre les chansons (concert de lendemain de réveillon) - sans parler des grippes, angines et maux d'estomac divers. j'ai aussi joué avec l'index de la main gauche coupé au bout par une scie circulaire (j'avais adapté mon jeu de guitare avec les 3 autres doigts et je me prenais pour Django Reinhardt) - la main droite fracturée, mais c'est presque rien et avec le plâtre, à part le poids ça ne pose pas de problème.
Tous ces maux physiques ne sont rien, par rapport à la tristesse et à l'angoisse de jouer avec un deuil à assumer ou avec le souci de quelqu'un de sa famille en fin de vie, quand il faut faire le guignol sur scène. Je pense à mon ami, le pianiste Jacques Pina qui a assuré le concert le jour du décès de son papa. Le show doit continuer et la plupart du temps on ne peut pas se faire remplacer. J'ai joué la veille de l'enterrement de mon beau-père et au moment de la perte de mes parents. C'EST LE MÉTIER, c'est comme ça, il faut le faire, il n'y a pas à en tirer une gloire particulière. Par contre il y a des situations qui forcent l'admiration : notre accordéoniste de l'époque Guy Véran (à droite sur la photo), à quelques semaines de décéder à joué toute le nuit d'un réveillon du 31 décembre, hors d'état physique de le faire, maintenu debout par la musique. Ce jour là, j'ai vraiment eu l'impression toute la soirée qu'une musicienne supplémentaire, une intruse, "la camarde" jouait avec nous dans l'orchestre. Excusez moi pour cette page triste de notre histoire, mais je voulais juste illustrer un autre côté de la vie de musicien que le public n'a pas à connaître, mais qui existe et nous marque à jamais.
je rajoute un petit morceau presque de circonstance, une vieille chanson à moi un  peu humoristique.

Fin des années 70 - Ah les beaux rêves que nous aurons faits ! *



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 * Notez l'emploi, dans le titre, de la conjugaison de la phrase de titre au futur antérieur. Au train où vont les choses, de l'orthographe à la syntaxe, c'est la dernière fois que vous lirez une phrase de ce type.
La photo de ce groupe "Jéroboam" représente bien cette époque, cheveux longs et mines renfrognées. Cet orchestre était à mi-chemin entre un groupe pop et un orchestre de danse, un gros malentendu. Des super-musiciens, comme le pianiste Jacques Pina, le guitariste Bernard Monerri, obligés de jouer le samedi soir dans les bals sous chapiteau. Alors qu'ils avaient l'objectif de composer et de jouer une musique pop ambitieuse entre King Crimson, Carl Orf et Pink Floyd. Présent également au début de cette séquence, un auteur-compositeur de grand talent - "Gordon" (pas sur la photo), qui avait un répertoire personnel pop humoristique, entre Higelin, Bobby Lapoint et les Garçons bouchers - obligé de chanter des chansons de C. Jérôme, c'était bizarre et frustrant pour lui. J'étais rentré dans ce groupe en remplacement d'un bassiste-chef d'orchestre qui l'avait quitté avec le matériel, en laissant quelques contrats à assurer. Cet orchestre était musicalement très fort, mais très démuni en instruments, expérience de gestion des engagements, salle de répétition (répétition dans une ferme à la campagne, à 30 km de chez nous sans matériel à demeure), véhicules (à la fin, il fallait louer des camionnettes pour se rendre dans les villages où nous devions jouer. De plus nous nous produisions beaucoup à cette époque dans le département de l'Allier. Quand vous habitez Lyon, et que vous vous trouvez à 5 heures du matin à Moulins avec, comme perspective de rentrer chez vous en passant par Tarare et le Pin Bouchain, alors que vous n'être que deux à avoir le permis de conduire, et que l'autre musicien a conduit à l'aller, il faut avoir vraiment besoin d'argent et beaucoup aimer la musique pour résister. (A cet effet je voudrais signaler qu'à cette époque il n'y avait pas toutes les autoroutes qu'il y a aujourd'hui, et que dans les groupes des musiciens ne souhaitaient pas passer le permis de conduire pour ne pas avoir à transporter les autres). Plus fort encore, le saxophoniste Jean-Pierre Bourgeois, qui travaillait jusqu'à 19 heures prenait sa voiture en quittant son travail pour rouler comme un fou et arriver alors que nous avions déjà commencé à jouer. Quand le pianiste à lâché prise pour rentrer dans un grand orchestre où il allait bien gagner sa vie, nous avons presque été soulagés. Et si humainement cette aventure était superbe, les conditions trop dures avaient eu raison de notre envie, réelle pourtant, de continuer ensemble. Les conditions financières, une fois payés la location et l'essence étaient quasi nulles. Nous avions résisté une fois à la proposition d'un chef d'orchestre qui souhaitait embaucher le groupe, mais pas tous les musiciens, mais là c'était devenu trop dur. En plus l'ambition musicale du répertoire et la grande qualité des musiciens, pas trop prêts à faire des concessions musicales, faisait que notre répertoire élitiste plaisait moyennement au public.

Je rajoute sur cette page une bonne petite chanson à moi (je sais qu'elle est bonne car je l'ai beaucoup jouée en public). Sur l'enregistrement, elle gagnerait à être jouée par des vrais musiciens en live et à être beaucoup plus courte. Je lui redonnerai sa chance un jour

Anytime, anywhere


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 Voilà une bonne chanson, mal servie par un enregistrement assez ancien, qui en fait était juste un brouillon, réalisé à l'aide d'un synthé Roland E70 avec accompagnement automatique. (un truc de fainéant). Je ne l'ai pas finalisée plus que ça, car après je l'ai jouée avec mon orchestre de l'époque. Avec un bon arrangement de Jean-Pierre Bourgeois, deux cuivres et une rythmique complète cela sonnait très bien. Je dis que c'est une bonne chanson, car l'expérience a démontré sur scène qu'elle passait bien. Ceci à la différence de mes autres chansons que je joue jamais en public car ce n'est pas l'objet des engagements que j'ai.
J'ai mis la chanson sur cette page, comme elle sonne jazzy, pour illustrer un épisode sympa de ma carrière, où j'ai chanté avec un orchestre de jazz dans un groupe de reprises des grands standards du red book (Sinatra, Armstrong, Tonny Bennet, Nougaro, Jobim, Ella Fitzgerald...) Ce groupe a malheureusement splitté l'année dernière (en moyenne un groupe amateur dure 2 ans... passé ces deux années, l'intéret s'émousse et les divergences de vue, ainsi que l'éloignement géographique ont raison des meilleures résolutions). Mais le répertoire et les musiciens qui le composaient me manquent. Enfin, c'est la vie...
Les pros avec qui j'ai joué n'ont pas ce problème, ils ont moins d'états d'âme et tant qu'il y a des engagements à assurer avec un cachetons à la fin, on peut compter sur eux pour être là en temps et en heure. Donc pas de date de péremption pour les musiciens qui le composent, sauf si un autre orchestre leur propose une rémunération plus attractive. Mais pas d'affect et les choses sont claires.
Pour en revenir à la chanson, "anytime, anywhere" je vous joins les paroles que j'ai retravaillées pour l'occasion. Avec tous les anglophones qui ont accès aux blogs, on peut de moins en moins moins composer et chanter en "yaourt" (langage anglais approximatif très en vogue parmi les groupes de rock de ma jeunesse. (je vais peut-être me refaire un arrangmement un de ces jours)
Anytime, anywhere
Someone is needing to have a love story
Some seek pleasure, the others love to buy

Every time and everywhere
You could have with me a bad affair
With someone who will try to take your girlfriend
For this girl i have been waiting so long
I tell you one more timeI say this for the last time
Hey man, what did you say
Please don’t talk to me this way
If you are looking for trouble I'll be there
Hey now, now it's time
For this little lady to be mine
If you're a problem I'll shoot you down
In a way, one day
Someone will be on your way
To steal the car you are the owner
Crashed cars, crazy days
Broken glasses, bad manners
Endless fights with dead drunk men
For this car i have been waiting so long
I tell you one more time
I say this for the last time
Hey man what did you say
Please don’t talk to me this way
If you want some trouble I'll be there
Hey now it's time
For this luxury car to be mine
And if you damage it I'll break your head

Marc Garraud, Vincent Ribes : ces deux-là sont hors du commun


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 Voilà, j'ai le plaisir de vous présenter deux de mes amis qui ont une particularité que je ne pensais jamais rencontrer : ils sont au moins aussi fous de musique que moi !
Commençons par Marc (sur la gauche), si son métier de vétérinaire lui prend la plupart de son temps, sa vie baigne dans la musique. A commencer par sa collection de guitares (32/35 ?), il est toujours prêt à prendre deux minutes avec les maîtres de ses patients pour leur parler des disques qu'il vient d'acheter ou des concerts qu'il vient de voir. Il est sans problème capable de quitter sa clinique à 19 heures pour prendre le TGV, aller à Paris écouter Paul Mac Cartney, dormir 3 heures dans un chambre d'hôtel pour revenir à Lyon et être prêt à opérer à 8 heures le lendemain matin. Ou a prendre vite fait un avion pour aller à Munich ou à Londres écouter Bob Dylan. Si j'ajoute qu'il était déjà au festival de l'Ile de Wight en 1969 pour voir Jimi Hendricx, ça vous situera l'ancienneté de sa passion. Son style de prédilection, c'est le répertoire folk-blues, mais aussi la pop-anglaise, le rock, la chanson française. (Un peu tout finalement !)
Quand à Vincent, pour vous situer la personne, il me suffit de lui dire : Vincent il faut qu'on joue à tel endroit, il se contentera de me demander à quelle date. Mais il ne posera pas de question de savoir ce que c'est comme concert, combien c'est payé, qu'est-ce qu'on mange ? Il dira OK. Jouer n'importe où, peu importe la distance, la  durée du concert, le style de musique à jouer. Avec n'importe quel musicien (dans un sens non péjoratif) il est partant. J'ajoute qu'il réalise l'exploit vraiment  hors du commun, pendant le festival de musique de notre village, de ne pas dormir pendant une semaine, occupé qu'il est la journée à gérer son hôtel-restaurant, et la nuit à gérer son piano-bar et à faire le boeuf avec tous les musiciens présents. Heureuse constitution physique au service d'un amour de la musique vaste comme le rock-and-roll. En plus c'est un merveilleux guitariste, et dans tous les styles - ah, ces vieux briscards ! (mais plus jeune que moi)
Je vous ai mis sur cette page une petite chanson à moi, un peu triste et nostalgique, comme d'habitude. "La dernière fois que je mens". Cette chanson a une vingtaine d'année et a été enregistrée sur un magnéto 4 pistes, une piste après l'autre, avec toutefois pour l'époque un son de piano joué avec un expandeur U220, une nappe de cuivres au synthé DX7. Une guitare cordes nylon. Mais je ne m'en souviens plus trop. Mille excuses.

Ici une vidéo enregistrée à l'occasion de l'anniversaire de Marc Garraud, avec le prêt de son excellente guitare Guild (elle joue toute seule et c'est facile...)